Les puces
Les puces (siphonaptera) font partie des parasites. On connaît plus de 2400 espèces de puces dans le monde. Parmi elles, une centaine d’espèces ont été identifiées en France.
Les puces en un coup d’oeil
Vous vous êtes réveillé avec des pustules qui vous démangent et vous avez peut-être même vu un petit insecte sombre sauter autour de vous ? Il semble alors que des puces se soient installées chez vous. Mais il n’est pas si facile de reconnaître une infestation de puces. En effet, les démangeaisons sur le corps peuvent également être dues à d’autres insectes suceurs de sang. Ce n’est qu’en voyant une puce que l’on peut en avoir le coeur net.
Une infestation de puces n’est pas nécessairement le reflet de mauvaises conditions d’hygiène. Cela peut arriver rapidement, surtout si vous avez un animal de compagnie. De plus, les habitations de l’hommes offrent des conditions optimales pour la prolifération des puces en raison des nombreuses possibilités de se cacher et de la température modérée qui y règne en permanence.
Sommaire
- Espèces et distinction
- Cycle et mode de vie
- Dangers d’une infestation de puces
- Lutte contre les puces
Ce qu’il faut savoir sur les puces
Les puces se nourrissent exclusivement d’animaux à sang chaud, dont seulement 6 pour cent environ parasitent les oiseaux. La majorité (94 pour cent) de toutes les espèces de puces se nourrissent de mammifères. Il s’agit entre autres des hommes, des chiens, des chats, des rats, mais aussi des taupes ou des hérissons. Certaines espèces de puces ont une préférence pour certains hôtes - les puces canines, par exemple, préfèrent les chiens - tandis que d’autres espèces de puces sont très flexibles dans le choix de leur hôte. Parmi les espèces de puces qui se transmettent le plus souvent à l’homme, on trouve, outre les puces de l’hommes, les puces de chat, les puces de chien et les puces de rat.
Espèces et distinction
Toutes les espèces de puces sont de couleur brunâtre à noire, leur corps devenant plus foncé après avoir sucé du sang. Les puces n’ont pas d’ailes, mais de puissantes pattes arrière qui leur permettent de sauter sur près d’un mètre. Pour sucer le sang, elles utilisent une trompe de piqûre et de succion. Elles possèdent également une carapace de chitine dure qui protège les puces et les rend également plus difficiles à écraser. Leur corps est fortement aplati sur les côtés.
Parmi les puces, les espèces se distinguent légèrement par leur apparence et leur mode de vie. La principale différence réside dans la différence entre les puces à nid et les puces à fourrure. Les puces nidicoles pondent leurs œufs dans leur nid à proximité de leur hôte. Elles s’y développent ensuite en larves et en puces adultes. Les larves se cachent généralement dans des coins sombres où elles se nymphosent et peuvent survivre plusieurs mois jusqu’à l’arrivée d’un hôte approprié. Les puces adultes sautent alors sur leur hôte la nuit pour sucer leur sang. D’autres espèces de puces vivent en revanche en permanence sur leur hôte et pondent également leurs œufs dans sa fourrure.
Puce de l’homme
La puce de l’homme (Pulex irritans) fait partie des petites espèces de puces et mesure entre 2 et 3,5 mm. Il est certes possible de la distinguer des autres espèces de puces grâce à certaines caractéristiques extérieures, mais pas à l’oeil nu.
En France et dans toute l’Europe centrale, la puce de l’homme n’est plus guère présente aujourd’hui - selon diverses sources, elle est considérée comme éteinte. Il arrive plus souvent que les humains soient également infestés par des puces de chien ou de chat.
Puce de chat
La puce du chat (Ctenocephalides felis) est encore une fois un peu plus petite que la puce de l’homme et ne mesure que 1 à 3 mm.
Contrairement à la puce humaine, la puce du chat est très fréquente. Comme elle n’est pas sélective dans le choix de son hôte, elle peut aussi infester les humains. En fait, les puces humaines sont le plus souvent des puces de chat.
Puce du chien
La puce du chien (Ctenocephalides canis) mesure environ 2 à 4 mm, comme la puce de l’homme. Contrairement à la puce du chat, elle est plus sélective quant à son hôte et préfère les chiens ou les mammifères canins.
Aujourd’hui, la puce du chien n’est plus que rarement présente. On la trouve principalement sur les chiens dans les zones rurales. Dans les zones urbaines, les chiens sont plus susceptibles d’être infestés par des puces de chat - ou d’autres espèces de puces.
Puce de rat
La puce de rat (Xenopsylla cheopis) ne mesure que 1 à 3 mm, comme la puce de chat. Son hôte préféré est un rongeur, comme le rat surmulot ou le rat domestique, mais aussi l’homme s’il n’y a pas d’autre hôte disponible. La puce du rat est une puce à fourrure - elle vit donc en permanence sur son hôte.
La puce du rat est plutôt répandue dans les régions chaudes du monde. On l’appelle aussi puce du rat indien ou puce du rat tropical.
Autres espèces de puces
Outre les espèces de puces mentionnées, il en existe de nombreuses autres. Les plus importantes en France sont la puce des poules ou des oiseaux (Ceratophyllus gallinae), la puce de la taupe (Hystrichopsylla talpae) ou encore la puce de la musaraigne (Palaeopsylla soricis).
En général, les espèces de puces ne se distinguent toutefois que peu, raison pour laquelle une identification précise n’est pas nécessaire. Il est bien plus important de savoir qu’il s’agit effectivement d’une infestation de puces et de prendre ensuite les mesures nécessaires pour la combattre.
Cycle et mode de vie
Les puces font leur nid soit à proximité immédiate de leur hôte (puces de nid), soit sur l’hôte lui-même (puces à fourrure) et se nourrissent de son sang. Pour sucer le sang, elles utilisent leur trompe de piqûre et de succion. Comme elles sont facilement dérangées et qu’elles font souvent des piqûres d’essai jusqu’à ce qu’elles trouvent un vaisseau sanguin, les piqûres de puces se produisent souvent sur tout le corps et parfois aussi en rangées (ce qu’on appelle la “route des puces”). Les régions du corps chaudes et humides sont particulièrement appréciées. Au stade adulte, les puces peuvent toutefois se passer de nourriture pendant plusieurs mois après la première succion de sang. Dans le cas de la puce aviaire, par exemple, cela peut aller jusqu’à 18 mois.
Une puce femelle pond jusqu’à 400 œufs au cours de sa vie. Ceux-ci se transforment en larves qui se nourrissent de matières organiques - principalement des excréments de puces - dans le nid ou la fourrure. Dans des conditions favorables, le stade larvaire dure environ deux semaines, mais peut aussi s’étendre sur plusieurs mois.
Les puces se nymphosent ensuite. Les puces nidicoles se retirent dans les coins et les fissures sombres, car elles sont très sensibles à la lumière. Les puces adultes n’éclosent que lorsqu’un hôte se trouve à proximité. Parmi les déclencheurs, on compte par exemple les chocs (coups de pied), la chaleur ou le dioxyde de carbone de l’air respiré. Les puces adultes vivent plusieurs semaines, voire plusieurs mois. En cas de températures élevées (plus de 45 degrés Celsius) et de froid, les puces meurent. Elles ne peuvent survivre à l’hiver que dans des pièces chauffées.
Dangers d’une infestation de puces
La puce du rat est historiquement connue comme vecteur de la peste, mais aujourd’hui, la transmission de maladies par les puces est pratiquement insignifiante en Europe centrale. Dans les régions tropicales, les puces sont toutefois le vecteur de diverses maladies.
La réaction allergique aux piqûres de puces est bien plus importante. Une seule piqûre de puce peut déclencher une réaction allergique grave chez l’homme. En outre, les piqûres de puces provoquent chez la plupart des gens de fortes démangeaisons qui durent plusieurs jours. Des pustules et des vésicules peuvent se former et le fait de se gratter sur les zones touchées peut entraîner des inflammations.
En outre, une infestation par les puces peut représenter une forte charge psychique pour les personnes concernées, car elles ne se sentent plus à l’aise et en sécurité chez elles. Il peut en résulter une hypersensibilité, des cauchemars, voire une forte anxiété. De plus, un sentiment de honte peut s’installer et, dans les cas extrêmes, conduire à l’isolement social des personnes concernées.
Un traitement professionnel pour combattre les invasions de puces
Trouver un professionnelLutte contre les puces
Pour lutter contre les puces, il faut d’abord en trouver la source. Si votre animal domestique en est la source, vous devriez en outre consulter un vétérinaire pour obtenir des conseils. Les remèdes maison comme les huiles sont à proscrire. Leur efficacité n’est pas confirmée et ils peuvent nuire à la santé de votre animal de compagnie.
La meilleure solution en cas d’infestation de puces est donc de faire appel à un exterminateur. Les professionnels ont accès aux insecticides et peuvent les utiliser correctement, de sorte qu’il n’y a aucun risque pour votre santé. En règle générale, plusieurs visites de l’exterminateur sont nécessaires pour une élimination définitive. La raison en est que les insecticides ne tuent généralement que les puces adultes, et non leurs oeufs.
Il faut donc généralement procéder à un ou deux traitements supplémentaires pour tuer également les puces nouvellement écloses.
En règle générale, le coût d’une lutte contre les puces se situe entre 50 € et 250 €.
Mesures d’accompagnement et de prévention en cas d’infestation de puces
En cas d’infestation par les puces ou en prévention, si vous possédez des animaux domestiques, vous pouvez prendre quelques mesures d’accompagnement pour aider à lutter contre les puces.
1.Nettoyage minutieux: passez l’aspirateur régulièrement, surtout sur les tapis, mais aussi sur d’autres textiles comme les meubles rembourrés, de préférence plusieurs fois par jour en cas d’infestation aiguë. Fermez ensuite hermétiquement le sac de l’aspirateur et jetez-le - ou, en cas d’infestation aiguë, placez-le encore quelques jours dans votre congélateur afin de tuer les puces et leurs œufs. En outre, vous devriez régulièrement laver les sols qui ne sont pas recouverts de moquette avec de l’eau chaude.
2.Lavez les textiles: Vous devriez surtout laver régulièrement les lits, les jouets, les couvertures et autres supports de vos animaux domestiques à plus de 45 degrés Celsius. En cas d’infestation aiguë, il est judicieux de laver les textiles plus souvent que d’habitude. Si vous êtes vous-même touché par les piqûres de puces, lavez également votre literie à 60 degrés Celsius. Vous pouvez éventuellement traiter vos meubles rembourrés avec un nettoyeur à vapeur - renseignez-vous à l’avance !
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